Las Vegas : Police Story

Après un interminable voyage, nous sommes à Las Vegas. Le trip a commencé avec une rencontre insolite. McDonald's de l'aéroport de Philadelphie, nous attendons la correspondance pour le Nevada. On se retrouve à deux mètres de Remy Biechel. Le pro de Party Poker semble bien fatigué et nous confie que son partenariat avec Party Poker se termine.

Direction le vol US Airways 439 pour Sin City. Je me retrouve à côté de Paco, un Espagnol d'Alicante qui a gagné son ticket pour le NAPT du Venetian. Il me raconte qu'il a ouvert un satellite à 11 dollars par erreur et se retrouve avec un package bien sympathique pour son premier voyage à Vegas... Je promets de venir faire un tour et d'essayer de le retrouver au Day2.

Passage de la fameuse ligne jaune [Camera and phone are prohibited]

Nous arrivons donc vendredi, en début de soirée, et, comme prévu, un chauffeur nous accueille. J'ai réservé la limousine pour mes trois potes, qui découvrent la ville avec de grands yeux.


Arrêt au stand, pardon au Liquor store puis direction le Bellagio et le fameux panneau Welcome [to fabulous] Las Vegas.

Arrivée au Rio sur les coups de 23h, heure de Vegas. Il est temps de reprendre un burger pour la route... puis d'aller gambler.

Nous avons tous les yeux qui se ferment mais on prend le risque de se faire ouvrir au Rio. Ce qui devait arriver va se produire. Je cave donc a 120 dollars sur une 1-3. Je vais jouer 180 minutes et perdre 260 dollars. Ma première cave va disparaître sur une quinte floppée. J'ai 79s en main et le pot n'est pas relancé. Je suis de BB et UTG paye. Vilain2 paye en fin de parole. Flop 8TJ rainbow. Je checke, UTG fait 3 ! Vilain2 fait 6 ! je checke-raise à 21. UTG hésite puis paye. La Turn est un 8 et je me retrouve à tapis face à UTG. La rivière est un 8... et mon adversaire retourne J5...

Je reprends une cave à 140 et quelques mains plus tard, je touche les As. Le flop est dangereux et tout le monde va se coucher après ma relance. Puis je pose une option pour 6 dollars. UTG+1 relance à 12 et le CO colle. Je raise à 32 avec AQs mais UTG+1 me revient dessus pour 90. Je lâche. Ensuite je perd pas mal sur un flop 454 non relancé avec une main que j'aime bien, 84s. Manque de bol pour moi, un vilain a 4T. Bref, je retombe à 57 dollars et il me faut des allumettes pour me maintenir éveillé. Je découvre alors QTs. Le flop est pas trop mal pour moi puisque nous ne sommes que trois dans le coup et que le board affiche J4Q avec deux coeurs. J'ai mon tirage couleur et la top paire donc je pousse un adversaire à tapis. Les deux dernières cartes sont des briques et mon adversaire retourne J4. Il est temps d'aller dormir... après un petit crochet par les machines à sous à 1 cents.

Le bilan de la soirée n'est pas terrible puisque un seul membre de la bande termine en positif. Helder a particulièrement déchatté avec deux rivières cruelles. Nous remontons fourbus à la chambre... et croisons une femme sans moralité dans les couloirs. Elle cherche désespérément la room de son client. Il est plus de 3 heures du matin...

Samedi
Après quelques minutes de rigolade, il est temps de se reposer. Un peu moins de 6 heures plus tard, nous sommes prêt à repartir. Direction l'Aria Resort, un complexe qui n'existait pas quand je suis venu fin 2009. Nous souhaitons louer une voiture pour la semaine mais le prix va nous refroidir. 220 dollars la semaine pour un petit modèle mais il faut rajouter l'assurance, 25 dollars par jour. Nous décidons de folder et de rentabiliser le déplacement en visitant la poker room. La surprise est sympathique puisque l'équipe qui nous accueille est aux petits soins. Les tables spacieuses. Il y a plusieurs variantes et le temps d'attente n'est pas excessif. Je me retrouve à la même table qu'Helder.

La poker room de l'Aria Resort

Sur mon premier coup, je suis de BB à une table à 1-3 dollars. UTG relance à 9 et je suis le seul à le suivre avec KJs. J'ai 140 dollars devant moi. Le flop est pas mal avec KQX. Je checke-colle une mise à 15. La Turn est sympathique puisque un autre K fait son apparition. C'est un check général et je me demande comment prendre un peu d'argent à mon adversaire. Je prie pour qu'il ait la Q quand la rivière s'affiche. La Dame double aussi et je fais donc le full. Mon adversaire se couche sur mon value bet et je me dis que les cartes sont peut être avec moi en ce samedi pluvieux. Et oui, nous avons droit à quelques goutes de pluie par intermittence. Retour au jeu.

Trois mains plus tard, je relance en fin de parole avec KQs. Ma voisine de droite, une chinoise, est la seule à me suivre. Le flop est Q7X avec deux piques et mon adversaire balance tapis. Je ne sens pas la tranquillité à côté de moi et je colle rapidement. Je suis couvert et je vois la Vilaine sur le tirage couleur... qui rentre à la rivière sur un beau 8. Mon adversaire annonce alors deux paires et montre 78o. Gasp ! Je reprends 100 dollars et je garde ma contenance. Je découvre A8s que je m'empresse de relancer. Un payeur. Le flop arrive et il est plutôt pas mal [A36]. Je relance et mon adversaire qui a la position, et doit me voir en tilt, fait un min-raise. Je pousse boîte, il réfléchit puis paye. La Turn est un As et je me dis qu'il ne doit pas en avoir. Il montrera A4o après le dévoilement de l'ultime carte.

Bref, les affaire reprennent et je décide d'ouvrir tous les pots non ouverts et de faire le continuation bet presque 100% du temps. La tactique est payante puisque je reviens vite à jeu et même plus. Je vais passer un beau bluff avec Q9 hors de position juste avant de me lever avec un stack de 370 dollars, plus riche de 130 dollars. Sam a bien turbiné lui aussi puisque il a triplé sa cave de départ. Helder perd tout sur son dernier coup. Il relance et part à tapis quand son adversaire lui revient dessus. Mon pote a AQ et s'incline face à AJ qui fait brelan de valets...

Shopping
Nous partons pour le Las Vegas Premium Outlets, histoire d'acheter quelques paires de Converse à 20 dollars... et de se faire pincer par la police. Après deux petites heures de shopping, nous montons en effet dans un taxi... à quelques mètres de l'endroit prévu pour cela. Le yellow cab en maraude ne m'inspire pas confiance mais mes potes sont déjà montés donc je suis le mouvement. 25 mètres plus tard, nous apercevons une lumière bicolore tandis que le chauffeur chinois demande à Alex de dire au flic que nous l'avons appelé. L'officier s'approche et demande au chauffeur ce qui se passe. Celui ci répond que nous avons réservé par téléphone. Le cop n'est pas dupe : "I just ask to the taxi desk if a cab took 4 people... You are lying to me", dit-il avant de demander à Alex, qui est devant, s'il a téléphoné.

Bonne réponse d'Alex : "I don't have my mobile phone with me". Et c'est parti pour quelques longues minutes d'attente dans la voiture pendant que la patrouille rédige le PV. L'histoire de terminera pas une sortie de l'autoroute au dernier moment puisque notre ami chinois ne comprend pas bien l'anglais et nous amenait au "New York New York". Je me demande encore comment il a pu confondre avec "to the Rio please". Bref on évite de peu le demi-tour au frein à main sur l'échangeur et on rentre à la maison. Il est temps de se préparer pour la soirée Beer Pong au O'Sheas...

To be continued