vendredi 28 mai 2010

Lost in Casablanca

Le jour se lève, j'arrive enfin dans ma chambre à Marrakech. Mon périple entre Paris et ma room aura duré 11 heures 30... Petit retour en arrière.

Tout se passe bien jusqu'à Orly où les minutes vont bientôt défiler. Pas d'informations à disposition et, avec 50 minutes de retard, l'enregistrement commence enfin. A peine le temps de se poser sur son siège que l'avion de la Royal Air Maroc roule sur la piste. L'hôtesse indique qu'il faut accélérer car Orly va fermer...

Le voyage est sans encombre jusqu'à 15 minutes de l'atterrissage. Là, on nous indique de manière sibylline que l'avion est détourné sur Casablanca pour cause de fermeture de l'aéroport de Marrakech. Ca sent le coup fourré et, c'est évident, lorsque nous avons décollé, la compagnie savait déjà que l'on ne pourrait atteindre notre but...

Bref, alors que l'on devait arriver à minuit et des bananes à Marrakech, que j'aurais du prendre un verre avec les autres blogguers au bar de l'hôtel, je me retrouve Lost in Casablanca. Il est plus de deux heures du mat'.

L'arrivée à l'aéroport est surréaliste. Rien, nada, pas un gars de la compagnie pour t'informer. La RAM ne propose qu'une alternative : prendre le bus jusqu'à Marrakech. "Je vous assure monsieur, c'est pas plus de deux heures de route", me répète-t-on alors qu'un pote du bled m'assure par SMS qu'il faut compter 2 heures 30 - 3 heures...

La RAM met à disposition trois bus... et en voiture Simone. C'est parti pour la découverte de l'autoroute MV de nuit. Le chemin est meilleur qu'en Inde et je tente de dormir pour ne pas être exploser de fatigue dès le début du séjour.

Echec... et petite discussion avec un cardiologue en goguette. Je n'ai toujours pas trouvé Dromz, un membre du Club Poker qui est censé faire le même trajet que moi. Sa description est précise : "1m30 - cheveux nimp qui bouclent un nez de juif - un sac Eastpak noir. Facile! " Facile ? Sur le papier oui mais en vrai, je le cherche toujours...

Du coup, le chauffeur nous lâche comme une fleur à la gare de Marrakech, à nous de nous débrouiller pour trouver l'hôtel. J'ai de la chance, je suis à moins de 800 mètres et je partage un taxi local, une Mercedes défraîchie, avec un gars du bled venu pour les vacances.

Je suis finalement dans mon lit du Kenzi Farah un peu avant 7 heures du matin. Je viens de prendre mon premier bad beat du séjour. Espérons que cela sera le dernier...

mercredi 26 mai 2010

Hendon Mob Player...

Depuis quelques heures je me demandais quel allait être le sujet de mon prochain post.

J'hésitais à faire un bilan plus complet de mon week-end à Saint-Amand pour l'OPP ou à raconter mon passage à Dauville-Trouville pour l'ouverture du Barrière Poker Tour 2010.

Je pensais aussi vous parler de Seb et de son blog. ElTigre est actuellement à Las Vegas où il joue pour nous. Enfin pour moi et ceux qui l'ont stacké... et cela ne se passe pas trop mal.

Il y a aussi cette party Winamax, ce soir à Paris, et où je vais me rendre pour en savoir plus sur le positionnement de cet opérateur vis à vis de la loi. Il y aura un petit peu de poker et d'alcool au programme mais nous y reviendrons prochainement dans un post accompagné de photos.

Enfin, j'aurais pu vous raconter ma prochaine destination poker. Je pars demain grâce à Xewod pour le Marrakech Poker Open en compagnie de Kof et d'autres. Au programme, tournois et soleil...

Tout cela mis bout à bout, j'avais commencé à ouvrir quelques pages poker sur le web et à relire le CR de mon succès face à Alain Roy. Dans le post, j'avais mis un lien hypertexte vers sa ligne Hendon Mob et j'ai cliqué dessus.

Résultat, je vois que les classements de l'OPP sont sur le site et que, de facto, j'arrive dans la database de ce site référence.

J'en ai pas pleuré mais comme disais Guillaume Cescut à Trouville il y a deux jours en Table Finale du BPT, "on joue aussi pour le kif de la ligne".

Reste maintenant à essayer de garnir un peu la page.

samedi 15 mai 2010

OPP : La win dans le Side N°2

Pas de nouvelle, bonne nouvelle... Après une journée de mauvais poker dans le 1er side de l'OPP de Saint-Amand, où Julien aka Lecorback a accroché une TF, j'arrivais mieux disposé pour le side à 200 euros [10k jetons, level 20 minutes, 82 joueurs].

Pas de CR détaillé pour expliquer le pourquoi du comment, simplement un petit billet pour vous dire que j'ai gagné le tournoi. La win ou quoi !?

Le tournoi avait pourtant mal démarré puisque je perds 2-3k jetons sur le premier coup. Je suis en fin de parole, vilain italien ouvre et je le 3bet avec AQs. Je touche mon As au flop et je value sur le 7 qui tombe rivière. Je suis payé par A7...

A peine ce coup terminé, Jean-Paul Pasqualini vient s'asseoir à ma droite. Le pro de la Team Unibet n'en rajoute jamais, se montre toujours aimable à la table et ne s'offusque pas quand on ne le reconnaît pas. Priceless le gars qui lui dit, "moi, je ne connais que les Américains", ou celui qui lui demande s'il est un habitué du casino du coin...

Call borderline face à Elkorsico
Le moment clé de mon tournoi va se dérouler contre l'ami corse. Je me retrouve dans un pot à plusieurs avec 97 à trèfle. Elkorsico est le premier à bouger sur le flop [972 avec deux coeurs]. J'hésite à surelancer mais je le vois pas particulièrement sur grand chose et décide de juste coller. Dans ma tête, je vais aller bout.

Nous nous retrouvons en duel et la turn est un Roi de coeur qui fait entrer la couleur [arf]. JPP ouvre pour un peu moins d'1K et j'ai du mal à comprendre le mouvement s'il a touché son tirage. Je paye juste après un temps de réflexion, il me reste 4,5k derrière.

Rivière horrifique puisque la doublette du 2 arrive. Elkorsico fait 3k. Wow !

Nous avons un petit historique. Grosse réflexion. J'hésite, prends mon temps car je suis loin devant ou loin derrière. Finalement, je me fais confiance et décide de jouer mon tournoi. Je boîte pour 1K de plus...

JPP folde très rapidement. Ouf !

Ce coup me relance. Au bon moment.

Ensuite, je vais bien sélectionner les coups joués pour monter un stack sans prendre trop de risques.

La deuxième fois que je serais couvert durant le tournoi, c'est quand j'ouvre un pot UTG+1 avec 99. Jean-Pierre Gleize me revient dessus en fin de parole avec un 3bet. Il est très actif depuis sa récente arrivée à la table donc je mise mon tapis instantanément. J'ai 24k au total, il a mis 6,5k au milieu et tombera à 10k en cas de défaite sur la main. Il hésite [moyenne 17k] puis jette son jeu. Ce pot me donne de l'air et je vais bien rentabiliser un joli rush pour monter à la moyenne nécessaire pour faire la TF.

Je contrôle donc pour arriver dans les places payées en faisant bien attention à ne pas trop taquiner Antonin Teissere. Durant toute la demi-finale, il est de BB quand je suis au bouton... donc je ne vole pas trop et montre le traditionnel As lorsque c'est possible.

Coup de chatte et strike
Il y a un tirage des places pour la Table Finale. Quand je suis au bouton, Alain Roy est de SB, Antonin Teisseire de BB... Mon seul atout, c'est que je suis bien au dessus de la moyenne... Je vais prendre mon temps pour jouer, bien choisir les spots et je touche quand je paye le tapis d'un joueur short qui avait montré une sélection de mains plutôt vraiment très loose.

Quand il boîte, je fais tapis instantanément au bouton avec A5s... Je sais que je suis derrière Antonin T. quand ce dernier boîte en BB alors que je dois avoir trois fois plus de jetons que lui. Vilain loose montre K4o pour un vol et le pro montre AKo... Je strike avec un 5 à la rivière. Nous ne sommes plus que trois.

Je m'interdis de payer le all-in du short [70k] en BB avec 62o, me disant que malgré des blindes énormes, s'il me prend mes 20K, je pourrais ensuite le payer avec une main bien plus forte sans qu'il ait vraiment redressé la barre. Je vais le sortir trois mains après quand il pousse de nouveau et que je trouve A8s. Je suis devant et il ne touchera pas.

Duel face à Alain Roy
Le HU face à Alain Roy commence alors que nous avons sensiblement le même nombre de jetons. Je dois être un peu devant [58-42%] mais comme je n'ai pas la prétention de croire avoir un edge sur mon adversaire, j'accepte de dealer. On se met finalement d'accord pour partager l'argent en deux [2,5k] et jouer le reste à la gagne [1k].

Alain Roy boîte sur la première main, je paye en BB. Il a 67s et j'ai un As avec un kicker au dessus. Je gagne le tournoi si je gagne le coup. Il fait deux paires tout de suite...

Bref, nous partons sur un rythme qui navigue entre Tapis ou fold. Je vais donc perdre les deux premiers coup à fond en étant devant à l'abattage... avant de rendre la pareille à mon adversaire [ATvs9T, l'autre je ne me souviens plus] pour inverser totalement la situation.

Désormais, Alain Roy veut en finir. Il me boîte de nouveau au bouton [QT]... je paye avec KJ. Je touche mon valet au flop mais il y a aussi un 9 ! Suspense... mais pas de 8 ou de Roi sur les deux dernières cartes. La victoire est pour moi. La soirée a été belle !

vendredi 14 mai 2010

Bad Beat in Aix, le retour

En avril dernier, j'avais tenté de venir faire l'ultime side du DSO Chilipoker d'Aix en Provence. Un échec puisqu'entre la grève SNCF et l'affluence au Casino Partouche, j'avais terminé directement à Marseille.

Hé bien, je n'ai toujours pas mis les pieds dans ce lieu de perdition. Vous l'avez compris en voyant la photo d'introduction du billet, le seul Casino que j'ai visité le week-end dernier, c'est la grande surface du même nom.

Nous avons tout de même fait plus de 60 kilomètres depuis Avignon pour arriver chez Partouche... Pour le plaisir.

Une place libre nous attend d'ailleurs pour garer la voiture à moins de 30 mètres de l'entrée... mais la variance nous rattrape quand j'ai la bonne idée de demander à un membre de la bande formée à Las Vegas, et reconduite pour l'occasion, s'il a sa carte d'identité.

Réponse qui nous plombe : "Quoi on en a besoin ?". Monsieur est donc venu sans le précieux sésame... Il en sera quitte pour rincer tout le monde au resto.

Thanks pour les pâtes aux cèpes et au foie gras... même si je n'ai toujours pas joué au poker à Aix-en-Provence...

dimanche 9 mai 2010

Deal or not ? De Locsta à Thomas Bichon

D'abord la bulle puis la Table Finale, vous vous battez pour survivre et augmenter votre pile de jetons depuis des heures... Le Graal n'a jamais été aussi proche et lorsque vous relevez la tête, vous n'êtes plus que trois en course. Vous regardez la répartition des prix et vous vous apercevez que la différence entre la victoire et l'ultime place du podium est énorme...

Le poker de tournoi récompense le joueur n°1. La structure standard des prix donne généralement près de deux fois plus au premier qu'à son dauphin. Le troisième n'a lui droit qu'à la moitié de ce que touche le deuxième et ainsi de suite. En fait, la proportion du total du prizepool est fortement concentrée sur les trois premières places. Il peut donc être très intéressant pour les joueurs de trouver un arrangement financier. C'est généralement à ce moment que la perspective de dealer se profile...

Cette pratique est théoriquement interdite par la loi française. Elle est pourtant très fréquente, notamment sur internet. Dans les Cercles ou les casinos, on la pratique aussi. Gagner de l'argent est la finalité du poker, parfois votre qualité de jeu ne suffira pas. Il est donc important de savoir négocier et de bien comprendre les subtilités d'un deal avantageux. Chercher un compromis où chacun est (semble) gagnant, prendre son temps pour estimer sa situation, être patient pendant la discussion en écoutant les arguments adverses et toujours se donner le droit de dire non sont des qualités essentielles pour bien négocier. La répétition des Tables Finales et l'expérience qui va avec vous aideront à progresser dans la pratique du Deal.

Savoir que cette pratique existe vous évitera surtout de vous faire arnaquer la première fois que vous y serez confronté. Savoir à quoi vous attendre peut vous permettre d'économiser de l'argent mais aussi de ne pas perdre votre concentration lors de la reprise du tournoi. Plusieurs joueurs ont regretté l'arrangement qu'ils ont conclu dans la minute ou les semaines suivantes. "Le deal au tournoi Siesta deepstack d'Antibes [1200€ de Buy-In] n'a pas été bénéfique pour moi. On n'était plus que huit et je possédais un tiers des jetons, les joueurs m'ont mis la pression pour qu'on lisse un peu la structure des prix, et ça ne m'a pas réussi vu que je termine huitième", raconte le Français Marc Inizan.

Afin de garder la tête au jeu, il ne faut pas hésiter à s'appuyer sur le floor. Le responsable du tournoi est généralement le témoin de la négociation. Il peut vous aider à faire les calculs et garantira la tenue des engagements que chacun a pris. "Nous sommes là pour que tout se passe bien, sans heurts. Ensuite, nous appliquons les termes de l'accord et les joueurs n'ont plus qu'à passer en caisse pour toucher leur part", explique le directeur de tournoi d'un cercle parisien qui a préféré rester anonyme.

Les officiels du tournoi sont là pour vous aider, même au niveau de l'European Poker Tour. "A Berlin, nous avons utilisé un logiciel calculant l'ICM pour établir le deal final, il fallait laisser 200K€ pour la gagne, on a donc déduit 200K du prizepool restant à 3 left. Ensuite nous avons entré les stacks de chaque joueur dans le logiciel et il nous à donné le "deal". 488K€ pour moi, 607K pour [Kevin] McPhee et 614K pour Ilari [Tahkokallio]", indique Marc Inizan, finalement troisième de ce tournoi.

La suite est à lire sur MadeInPoker

Pour cet article, j'ai contacté plusieurs joueurs [un gros merci pour les retours] et Thomas Bichon m'a répondu après la deadline. Je vous livre donc son sentiment sur la pratique du deal.

"Pour être franc, je déteste les deals... Je n'ai pas dealé à Chypre [lors de sa victoire au WPT], ce n'est juste pas dans mon tempérament ni dans ma nature ! Si quelqu'un propose un deal et que je le connais bien, il se peut que j'accepte... C'est un peu pour cette raison que j ai beaucoup de tendresse pour Tristan Clémençon qui n a pas dealé à Deauville. Il a sauté et s'est fait critiquer par tous les joueurs de poker français pour un soit disant manque d'intelligence !!!", explique le pro de la Team Pokerstars France. En fait, Thomas aime "l'esprit de compétition et [...] les joueurs qui donnent le maximum d'eux même!"

vendredi 7 mai 2010

Poker news, j'arrose chez Darroz

En vous racontant ma qualification pour le 500 de l'ACF lors d'un satellite, je vous avais parlé de mon passage chez un pote pour regarder le match entre l'Inter de Milan et le FC Barcelone. J'avais passé sous silence avoir déclaré sur le ton de la rigolade que si je gagnais, j'invitais tout le monde à la Tour d'Argent. Heureusement nous n'étions que trois ce soir là...

Après discussion, le choix s'est porté sur le restaurant d'Hélène Darroz. Nous y sommes allé ce vendredi, histoire de bien manger. Nous avons commandé le menu dégustation après un champagne rosé Veuve-Clicquot en apéritif.

Autant dire que le voyage culinaire est plus que sympathique. La fraîcheur des produits et des légumes vous fait fondre. Les morilles, le merlu, le caviar, les asperges, le rouget, le pigeon, le foie gras... tout y passe.

Quatre entrées plutôt simples mais toujours accompagnées d'une émulsion au parmesan ou de petit pois, un poisson tendre et une viande trop saignante à mon goût, un plateau de fromage excellentissime, deux desserts à base de rhum et de fruits rouges suivi d'un mélange chocolat-citron vert... les sensations sont là, les papilles travaillent.

Les vins sont inégaux mais le Pauillac a fait son petit effet pour un repas qui aura finalement duré presque trois heures. Gagner pour inviter de bons potes, c'est tous les jours !

Le jeu
Côté poker, deux sessions à Wagram pour un bénéfice nul. J'ai chatté et fait un gros gain lors de la reprise suivant cette victoire dans le 500 puis fait de mauvaises rencontres la fois suivante. J'ai aussi fait le tournoi FFDP du lundi à 100euros [presque 3k à la gagne]. Je termine 40e sur 100 en perdant avec deux fois l'average. Je monte un joli stack avant la pause mais ca se dégrade au retour. Les blindes augmentent et un mec avec 15k est arrivé à la table.

Sur le deuxième coup après la pause, il fait 3k pour isoler un short à tapis et retourne QQ. Il gagne le coup et sur la main suivante, je suis de BB [200-400 avec antes si je me souviens bien]. Un short en milieu de parole fait tapis pour 1k, le mega chipleader refait 3k. Tout le monde passe, à moi de parler. Je lève QQ ! "KK? AA? naaaaan, au max il est sur AK", me dis-je en poussant tout au milieu pour un peu plus de 7k. Megachip hésite deux minutes et paye finalement en retournant KK. Mauvais timing. Arf, bien joué. Je me lève, pas de miracle et c'est terminé après deux bonnes heures de jeu bien agressif. Next time...

what else...
Je cherche toujours un moyen de me rendre à Las Vegas pour le boulot et avoir la chance de revivre les WSOP. J'ai aussi commencé à faire les news poker pour un site spécialisé. Côté boulot toujours, la couverture du Barrière Poker Tour m'amène à annuler mon voyage à Namur pour les WaSOP. Je me rattraperais la semaine prochaine à Saint-Amand-les-Eaux pour l'OPP où je ferais les sides.

Enfin, j'ai refusé une proposition indécente pour mettre mon blog aux couleurs d'une marque de poker, stacké Xewod et Eltigre, voté pour les Blogscars de D8, subi bad-beat sur bad-beat à la bulle de mes 3,30 dollars KO sur FullTilt et fait mon pire total de connexions depuis la création du blog, ce jeudi..

Il est temps de descendre dans le Sud pour le week-end !