"Les événements ont eu lieu alors que je sortais avec ma copine et son père. [...] Je suis déjà allé dans plusieurs casinos Partouche et je joue en Cercle à Paris. Je suis joueur de poker depuis 3-4 ans et je décide d'aller faire ce tournoi. Chez Partouche, j'ai toujours été bien reçu, c'est la première fois que ça m'arrive un truc pareil".
"Pas de problème, tout se passe bien au début. je rencontre un monsieur très sympa, on discute et lors d'un coup, je lui déclare "Me suivez pas, j'ai un bon jeu". La croupière m'a dit : "vous n'avez pas le droit", j'ai dis que je n'avais pas dis mon jeu. Direct, elle s'est énervée et a appelé le floor. Il a commencé à dire "T'es pas chez toi, t'es chez moi ici". Je ne me suis pas laissé faire.
C'est la première fois que vous-êtes confronté à un épisode violent comme celui ci ?
"Oui. Pour moi le poker c'est un plaisir donc à une table je ne suis pas du tout trash-talk ou ce genre de chose. Je ne suis pas quelqu'un de violent. Donc le type s'énerve sur moi, je me laisse pas faire. "Attendez, je suis venu chez vous pour m'amuser, c'est un lieu public, je souhaiterais voir votre directeur d'établissement", qui arrive. Là je lui dit que c'est pas normal comment ils me parlent. Le directeur me répond "Oui Oui, non, non" et noie un peu le poisson. Je me rassois en disant à la table "C'est pas normal comment ils me parlent", je me calme et la partie continue"
"Là, une heure ou une heure et demie plus tard, ma copine me ramène un verre. Je ne lui avais rien demandé. Elle n'a pas assisté à la fin de la scène (le passage en dehors du casino, ndlr). A la pause juste avant la Table Finale, il était 2h du matin et elle était avec son père donc je lui ai proposé de rentrer et de venir me chercher. Ils habitent à X, c'est à 10 minutes de Toulon. Je t'appelle quand j'ai fini et tu viens me chercher. Et 10 minutes après..."
Comment s'est déroulé l'incident ?
"Pendant la pause avant la Table finale, je suis parti fumer une cigarette. Je prends un verre, j'avais un petit coup dans le nez mais je n'étais pas mort. Je n'avais pas de perte d'équilibre, ni de paroles incohérentes. Je ne vais pas dire que je suis tout blanc, j'étais peut être un peu éméché mais je ne dérangeais personne. Je ne dérangeais pas les autres joueurs. Aucun d'eux n'a pu se plaindre de moi aux croupiers pour quoi que ce soit durant le tournoi. Donc, je me décontracte un peu, je reviens à la table avec mon verre. Bon ça c'est un peu con, On dirait que je le cherche mais ça ne justifie pas. Même si j'avais été bourré au dernier degré, ça ne justifie pas ce qu'ils m'ont fait."
Avez-vous passé un alcootest durant la soirée ?
"Je n'ai pas fait de contrôle d'alcoolémie ce soir là."
"Donc le directeur est arrivé en me disant : "Je vous ai dit d'arrêter de boire", je lui réponds "attendez, je ne suis pas bourré" et il m'a pris mon verre. Je lui ai dis que j'avais payé ce verre et il m'a demandé de dégager. Il m'a pris me jetons et j'ai vu les vigiles arriver : "Veuillez nous suivre monsieur".
Quelle a été votre réaction?
"J'ai mis 280 euros, c'est quand même une somme même si pour certains c'est pas grand chose... Donc je dis que je veux bien quitter le casino mais dans ce cas là, "vous me remboursez mon droit d'entrée", Il me dit non, vous dégagez, enfin voila.
Les vigiles : "Ou bien vous partez tranquillement ou on vous sort"
Je leur dit : "si vous voulez me sortir vous appelez la police, vous n'avez pas le droit de me toucher"
Vous avez précisément dit cela aux vigiles ?
"Je leur précise bien qu'il doivent téléphoner à la police, "vous ne me touchez pas". [...] Donc j'ai une ITT de 10 jours que m'a faite le légiste de la police.
Comment avez-vous été mis dehors ?
"Comment ça s'est passé ? Je me suis débattu car je n'étais pas d'accord quand ils m'ont attrapé, deux m'ont pris les pieds, ils m'ont porté dehors."
Avez-vous porté des coups ?
"Je n'ai porté aucun coup... Si a la fin en fait. Quand le débat s'est arrêté, cela ne servait à rien, ils m'ont porté dans le casino. Et, quand on est arrivé dehors, il y en a un qui m'a étranglé, je n'arrivais plus à respirer. Sa main était à côté de moi donc j'ai mordu de toutes mes forces pour lui faire lâcher prise. Je suis tombé par terre, j'ai une grosse bosse et tout. Là, le gars que j'ai mordu m'a mis le genou sur la nuque et a appuyé de toutes ses forces. Je me suis évanoui car il m'a écrasé."
Comment ça s'est passé là ?
"Les pompiers sont arrivés, ils m'ont mis sur le brancard, ils m'ont mis une minerve... la police était là."
Qui a appelé les pompiers ?
"C'est moi, c'est moi... J'étais par terre et c'est un gars du tournoi qui est venu me réveiller et me mettre sur le côté. Donc j'ai appelé moi même la police et les pompiers avec mon propre portable. Là, direction l'hôpital X, je fais des radios et nez amoché, entorse cervicale pour une ITT de 10 jours. J'ai toute les pièces et certificats."
Avez-vous pris un représentant légal ?
"J'ai un avocat, en fait c'est un ami avocat mais si tout cela va plus loin, c'est lui qui va gérer tout ça."
Pourquoi avoir mis presque un mois avant de raconter votre histoire sur des forums ?
"J'ai attendu, j'ai réfléchi, je me suis dit que j'avais déconné, que c'était de ma faute mais je me rends compte que pas du tout. Je n'ai rien fait. Peut être que j'ai été insolent ou hautain mais ça ne méritait pas ça, vraiment pas. Je ne vais pas me lancer des fleurs mais je ne suis pas quelqu'un d'agressif ou de méchant donc c'est vraiment abuser cette situation.
Comment expliquez vous ce qui est arrivé ?
"Je n'étais pas par terre (niveau alcool, ndlr), je n'insultais personne, j'étais comme tout le monde. Je voulais juste qu'ils arrêtent de me prendre la tête, ils m'ont pris en grippe. C'est pas normal, apparemment ce n'est pas la première fois que ça arrive dans un casino du sud...
Le commissariat de X m'a contacté pour me dire que le dossier était dans les mains du procureur. La police a saisi les bandes vidéos, les vidéos ont été visionnées. Le problème c'est que l'on ne voit rien dans le casino, c'est dehors qu'ils m'ont défoncé et il n'y a pas de cameras dehors (cet épisode devrait amener plus de télésurveillance pour la sécurité du casino comme du joueur, ndlr). Mon problème, c'est que je n'ai pas de témoins visuel. Je n'ai pas pensé à prendre le numéro des joueurs du tournoi."
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J'ai ensuite contacté le Groupe Partouche : Voici la réaction exclusive du directeur de la communication, Maurice Schulmann. Il m'a assuré prendre cette affaire "grave" au "sérieux" et fait actuellement toute la lumière sur cet épisode en contactant les équipes du Casino de Bandol. Il ne communiquera officiellement au nom du Groupe Partouche QUE lorsqu'il aura tous les éléments en main.
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