"Je comprends mieux l'état dans lequel tu étais hier". Cette phrase, mon pote Nico l'a sortie il y a quelques heures. Une dizaine de minutes après avoir encaissé ses gains du 150 dollars [10k jetons - niveaux 30 minutes] de 19 heures disputé quotidiennement au Caesars Palace. Il vient de ship le tournoi... j'avais fais de même 24 heures avant dans la même room sur le 220 dollars double stack turbo [30k jetons - niveaux 20 minutes].
Fin de tournoi, ca c'est bien terminé. A ce moment, la fatigue te rattrape, tu te relâches et si les gens qui t'ont suivi sont tout excités, tu navigues entre brouillard complet et moments d'euphorie. Difficile de décrire cette sensation où tu es à la fois content de ton jeu et face à un grande vide.
Tu as eu la réussite de gagner les confrontations décisives. One time ! Soulagement et fierté se mélangent car il est si facile de s'envoyer en l'air. Surtout à Las Vegas où les tentations hors-jeu sont tellement nombreuses.
Las Vegas est une ville magique quand tout se déroule bien. Mais tout va très vite dans l'autre sens. Depuis quelques jours, je croise aussi des gens qui n'ont plus un dollar pour le taxi, qui ont perdu des milliers d'euros et un pourcentage conséquent de leur bankroll. Vegas c'est pile ou face. Tout blanc ou tout noir. Du rêve au cauchemar en trente secondes.
En plus de ces deux victoires [le succès de Nico m'ayant aussi rapporté un billet puisque nous avions échangé des parts sur ce tournoi], j'ai pu tester quelques trucs assez fous. Entre une visite au penthouse des joueurs de la Team Pro BarrièrePoker.fr dans un hôtel plus que sympathique, un restaurant asiatique hors de prix partagé avec ElkY et une dizaine de convives, une finale de Coupe du Monde ou encore quelques cartouches vidées au GunStore, les dernières heures ont été très riches. Retour en arrière.
Côté jeu, j'ai pu perfer dès mon arrivée et cela fait toute la différence. Lors de mon dernier voyage, j'avais lutté pour compenser mon mauvais départ. Sans entrer dans les détails de jeu, j'ai fait la table finale du deuxième tournoi auquel je me suis inscrit. Un 220 dollars avec plus de 150 joueurs où nous avons dealé à 8 car la structure devenait injouable. J'ai signé pour la première place. Palmarès oblige.
Nicolas fera de même pour son premier succès en tournoi. Pour son premier buy-in en casino, il a été d'une constance rare sur 9 heures de jeu. Il a chatté un seul et unique coup du tournoi. Un 30-70 à tapis quelques minutes avant de faire plier sa table pour un deal négocié de main de maître.
J'étais derrière à calculer la part qui revenait à chacun et on a gratté le maximum de dollars possible. C'est fou comme ce succès d'un pote m'a fait bien plus plaisir que ma victoire du jour précédent ou du 500 à l'ACF. J'oubliais un coup crucial pour Nico, il a collé mon pushe all-in au turn pour un pot à trois fois l'average après deux heures de jeu avec top paire no kicker et je n'ai pas rentré mes draws. Un hero call [même s'il m'a avoué avoir payé en se disant qu'en cas de mauvaise lecture, ses jetons seraient bien utilisés par ma pomme, ce qui a facilité sa décision].
Bref niveau jeu, ca se passe très bien en tournoi. Niveau Cash-Game, j'ai eu le bonheur de me faire craquer deux fois les As, les deux fois du séjour où ils se sont montrés. Bref, si je ressens clairement que ma compréhension du jeu de tournoi est supérieure à beaucoup de randomson, je rame en Cash-Game. Je me suis aussi fait tirer 60 dollars dans mon stack au Caesars Palace le temps d'aller faire un petit tour... La poker room du Caesars est d'ailleurs toujours aussi belle mais le floor et le staff sont réellement très mauvais, à la limite de l'incompétence.
Dowtown Vegas
J'ai aussi fais un crochet par le Binion's pour un tournoi à 100 dollars [10k jetons - rounds 30 minutes - 138 joueurs]. Dans un cadre vieillot mais très agréable et où les gens sont vraiment très friendly, j'ai pu me faire plaisir avec un jeu agressif. J'aime à dire que j'ai fait mon Pedro Canali en raisant toutes les mains durant presque deux heures en début de tournoi.
En face, les adversaires ne savent plus quoi faire et tu prends un pied pas possible. La structure de ce tournoi accélérant très très vite, je vais avoir le malheur de me retrouver à tapis deux fois de trop [AKs vs KK et AQs vs AA] contre des joueurs ayant plus ou moins 40% de mon stack. Résultat je vais buster en 29e position [sur 138 joueurs]... sans ITM. Mais le bilan est très positif car lorsque l'on joue la gagne, il faut accepter les mauvaises rencontres et les bulles où l'on fait pop.
What else ?
Pour le moment, la visite du Okada est quand même le truc du séjour. Considéré comme un très bon restaurant [On m'a dit "un des trois meilleurs restaurants asiatiques du monde"], le Okada ne nous a pas déçu. Du boeuf de Kobé juste trop tendre, des maki au homard royaux, une soupe miso qui n'a rien à voir avec celle ingurgitée vite fait à Paris dans le PlanetSushi du coin... c'était bien bon. Cerise sur le gâteau de ce restaurant du Wynn, nous étions dans un salon privée en compagnie d'une dizaine de joueurs comme Guillaume Cescut ou Bertrand Grospellier.
ElkY qui d'ailleurs nous fera bien rigoler. Si monsieur est un cador du poker, il a du mal en chanson française... puisqu'il pensait que Thierry Lhermitte était un chanteur. Bref on s'est bien marré pour une addition juste scandaleuse mais méritée. La qualité ca se paye et j'ai donc lâché 200 dollars. Pas grand chose pour une note totale de 4OOO dollars !
Las Vegas c'est ça. Vous êtes méga-up niveau jeu mais la folie de la vie peut vous entraîner dans un tourbillon. Très vite, très profond. On va essayer d'éviter de plonger.
mardi 13 juillet 2010
Las Vegas Trip III : Le tourbillon de la win
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1 commentaire:
Voilà qui devrait compenser ta poisse innommable de Marrakech, VGG.
Pour le trip et le resto, je suis trop jalou !!!!
Moi aussi je veux goûter !!!!
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